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Le Poil de la Bête, un polar qui a du chien !

Titre : Le Poil de la Bête
Auteur : Heinrich Steinfest
Éditeur : Carnet Nord
Pages : 656
Quatrième de couverture : « C’est triste à dire mais en Autriche, il faut toujours que les nazis se montrent pour qu’il se passe un peu quelque chose. »

Anna Gemini est une blonde discrète, mère célibataire, devenue tueuse à gages pour assurer une vie confortable à son fils Carl, adolescent handicapé dont elle ne se sépare jamais. Mère poule et tueuse freelance : Anna allie les deux sans états d’âme inutiles. Deux principes cependant lui tiennent à cœur : elle part toujours en mission avec son fils, et ses victimes doivent acquitter elles-mêmes, d’une façon ou d’une autre, le prix de leur élimination. Après avoir éliminé un diplomate norvégien, à la demande de l’épouse de celui-ci, elle tombe sur le détective privé Markus Cheng, Autrichien exilé à Copenhague mais mandaté par le gouvernement norvégien pour enquêter sur le meurtre.

Markus Cheng est l’incarnation du flegme viennois : émotions maîtrisées et distance critique. Autrichien pur jus malgré un physique de Chinois, traversé en permanence par des états d’âme divers et variés, il a perdu sa femme et un bras au cours d’enquêtes précédentes, et ne regrette d’ailleurs ni l’un ni l’autre. Il forme un couple incongru avec son vieux chien, Oreillard, devenu incontinent, qui passe son temps à dormir et n’a jamais fait peur à personne. Petit à petit, Cheng s’enfonce dans cette enquête en forme de sables mouvants, où tout le monde se connaît et court après le même Graal : la formule secrète de la première Eau de Cologne (4711), qui serait un élixir de vie éternelle.

Le polar, c’est un genre que j’aime bien. Et j’ai vu que je n’en avais pas encore fait de chronique sur mon blog. Du coup, j’ai décidé d’en lire un pour en faire une chronique (qui je l’espère sera la première d’une longue liste). Et pour commencer, je vous propose Le Poil de la Bête, un polar de Heinrich Steinfest. Et comme pour les deux autres romans de l’auteur publiés chez Carnet Nord, c’est Corinna Gneper qui s’est chargée de la traduction. Avec ce bon gros pavé de 650 pages, j’ai pu découvrir l’excellent romancier qu’est Heinrich Steinfest, et je suis très content de cette découverte puisque c’est toujours un plaisir de de lire de bon auteur, qui plus est, que je ne connaissais pas. Bon, c’est quoi Le Poil de la Bête ? C’est un polar qui raconte la vie d’Anna Gemini, jeune mère de famille célibataire, élevant son fils, Carl, handicapé. Pour s’assurer un certain confort, à son fils et à elle-même, elle a pris la décision de devenir tueuse à gages. Après quelques meurtres, elle s'attaque à un diplomate norvégien, sur la demande de la femme de ce dernier. Cependant, contrairement aux autres meurtres, celui-ci ne passe pas vraiment inaperçu et le détective Markus Cheng est envoyé sur l’affaire pour enquêter et tirer au clair cet assassinat. Et cela ne laisse rien présager de bon pour Anna…Le roman est, en quelque sorte, divisé en deux parties. Une première qui nous permet de découvrir Anna Gemini et de la suivre dans ses premiers meurtres, et une seconde plus orientée enquête. Les intrigues que nous présente Heinrich sont très intéressantes, très prenantes et bien développées. Son style, très fluide, nous mène jusqu’au dénouement dans l’histoire doucement, en nous préparant à ce qu’il va arriver mais sans nous le dévoiler. Une certaine douceur se dégage de son histoire et de ses personnages. Et malgré ce que certains personnages, notamment Anna Gemini, font, on s’attache à eux et une certaine empathie se crée. Le Poil de la Bête est un très bon polar, tout comme Steinfest est un très bon auteur. Je pense par conséquent me tourner vers le reste de sa bibliographie. Si vous ne connaissez pas Heinrich Steinfest, n’hésitez pas à vous jeter sur ce roman et si vous le connaissez, n’hésitez pas non plus !

Tag(s) : #Chronique Littérature
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