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J'avais apprécié le recueil de nouvelles Ecosystématique de fin de monde d'Anthony Boulanger qui était vraiment un super recueil du début à la fin, j'attendais donc de relire quelque chose de lui. C'est désormais chose faite avec la très bonne surprise qu'est son nouveau roman Zugzwang, au travers duquel il nous transporte dans un monde éloigné mais pourtant très proche, celui de la virtualité.
On fait ainsi la rencontre de Noctambule, un prodige des échecs capable de vaincre tout le monde et qui se voit forcé d'intégrer une partie particulièrement difficile l'opposant aux machines. Au début, j'avais un peu peur en commençant à lire, notamment à cause de l'abondance de terme lié à l'informatique. J'avais peur que cela fasse très cliché, que ce soit mal exploité ou autre. Mais le fait qu'il s'agisse d'Anthony Boulanger derrière le texte m'a poussé à lire, et heureusement que je l'ai fait !
L'ouvrage est un petit bijou comme l'on n'en voit pas souvent. C'est un roman riche, tant dans l'intrigue quand dans sa narration, un roman qui ose proposer des choses différentes de ce que l'on a l'habitude de voir. En plus de cela, il nous pousse à nous poser des questions sur notre qualité d'homme mais aussi sur notre futur qui pourrait, comme c'est parfois le cas actuellement, se passer entièrement sur "internet". Anthony détourne donc l'informatique et le virtuel pour amener le lecteur à toutes ces questions-là qui semblent essentielles pour notre avenir.
En plus d'être passionnant, le roman fourmille d'idées plus intéressantes, explorant des possibilités liées à une nouvelle forme de vie, une vie virtuelle, en développement le tout de manière parfaitement plausible et compréhensible. Un mélange entre anticipation et cyberpunk très réussi, à l'intrigue originale et haletante avec de la tension et du rebondissement. Le récit est fluide à lire malgré sa complexité et son rythme fait qu'il n'y a aucun temps mort. Enfin, un bon point pour le personnage de Noctambule qui, dans sa quête d'une vie virtuelle à proximité des IAs et des programmes, a tendance à virer vers ceux-ci, cachant de fait ses intentions et ses sentiments si tant est qu'il en ait…