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Après m'être essayé au jeu de rythme sur VITA avec Project DIVA F 2nd, je me suis laissé tenter par un jeu d'un genre tout à faire différent, Hyperdimension Neptunia : Producing Perfection, un simulateur d'idol management. Si le genre semble nouveau chez nous, celui-ci est très commun au Japon. Mais finalement, qu'est-ce que ça donne ce Hyperdimension Neptunia PP ?

Hyperdimension Neptunia PP, une simulation d'idol management sans saveur
Hyperdimension Neptunia PP, une simulation d'idol management sans saveur

Bon, nous n'allons pas nous mentir, si le concept de ce Hyperdimension Neptunia PP fait sourire, le jeu en lui-même n'a rien de très amusant ni de très passionnant. Mais avant toute chose, expliquons un peu de quoi il en retourne. Hyperdimension Neptunia PP prend place dans l'univers d'Hyperdimension Neptunia, RPG développé par Compile Heart et Idea Factory, sorti sur PS3 en 2010 puis suivi de quelques épisodes sur PS3 et PS VITA. L'un d'eux est donc Hyperdimension Neptunia PP, spin-off sorti en France en juin 2014. Le jeu se déroule dans le monde de Gamindustri, monde divisé en quatre grandes villes, Planeptune, Lowee, Lastation et Leanbox. Chaque ville est surveillée par une déesse, aussi nommée CPU, Neptune pour Planeptune, Blanc pour Lowee, Noire pour Lastation et Vert pour Leanbox. Cependant, le rang des CPUs est menacé par le groupe d'idols MOB48 devenu très populaire, faisant petit à petit baisser la popularité des quatre Déesses. Cette perte de popularité est aussi la cause de leur perte de shares, une énergie qui leur permet de régner sur leur territoire. Elles décident alors d'invoquer un jeune homme, en l'occurrence, nous, pour lui confier une mission plutôt particulière afin de lutter contre MOB48 : devenir producteur de l'une des quatre CPUs, en faire l'idol préférée de Gameindustri et la placer en numéro un du TOP musical.

Hyperdimension Neptunia PP, une simulation d'idol management sans saveur

Vous voilà donc embarqué dans une aventure de folie avec seulement 180 jours pour faire des CPUs les idols les plus célèbrent de Gamindustri et détrôner les MOB4. Un concept quelque peu délirant pour nous, occidentaux peu habitués à voir ce genre de titre arriver dans nos contrées. Toutefois, ce n'est pas pour nous déplaire, devenir producteur musical d'une déesse c'est un peu fou, ouais, mais c'est une expérience nouvelle, et cela se révèle assez rapidement addictif. On se prend facilement au jeu, on enchaîne les jours petit à petit pour faire grimper notre déesse dans le TOP. Cependant, si on se laisse embarquer sans broncher pendant une petite heure, le jeu laisse ensuite place à une certaine frustration, celui-ci commençant alors à montrer ses limites. Comme je le disais, nous avons 180 jours pour faire de notre déesse LA star de Gamindustri. Pour cela, nous avons le choix entre diverses actions, au choix : Travailler, S'entraîner, Se reposer, Se déplacer (dans une autre ville), et Concert, le concert n'étant pas constamment disponible. Une fois l'une de ces actions choisies, un second menu apparaît pour nous permettre de choisir l'événement que l'on souhaite déclencher, cela peut-être de s'entraîner au chant ou à la danse, ou encore de passer à la radio ou dans une publicité, sans oublier de sortir dehors ou d'aller à la rencontre des autres CPUs pour faire ami-ami. Il n'y a dans tout cela rien de bien folichon, surtout que nos actions n'ont pas réellement d'impact sur le reste de la partie. Certes, elles vont permettre de récupérer des fans, de faire évoluer les stats des CPUs ou encore de grimper un peu dans les sharts, mais globalement, ça reste très monotone, le chemin vers le haut du TOP est déjà tout tracé, et on sait que peu importe la manière dont on avance, on y arrivera, en plus ou moins longtemps, mais on y arrivera. Le plus gênant là-dedans est que l'on ne peut effectuer qu'une seule action dans une journée, pas possible de s’entraîner à la danse ET de faire une petite balade en forêt le même jour, il faut soit faire l'un soit faire l'autre et attendre le lendemain pour la suite. A partir du moment où l'on prend conscience du fait qu'Hyperdimension Neptunia PP est un titre très limité dans son gameplay, c'est l'ennui qui prend le dessus sur l'amusement, une sorte de redondance se crée par la même occasion, et on décroche. On avance sans conviction, on fait ci ou ça sans vraiment prendre la chose au sérieux. Et au final, bah après deux heures de jeu et une centaine de jours (voire moins) in-game, on boucle la partie. D'une facilité déconcertante…

Hyperdimension Neptunia PP, une simulation d'idol management sans saveur

Hyperdimension Neptunia PP se transforme ensuite en une source de frustration tant les idées, pourtant bonnes, sont totalement sous-exploitées. Nous sommes producteur d'une idol, mais nous n'avons aucune influence sur celle-ci, il n'existe aucune interaction directe avec elle. On lui dit juste d'aller se produire en radio, ou d'aller faire un concert, mais rien d'autre. Tout est limité à cela, on clique, et on attend la fin des dialogues pour passer au jour suivant, cliquer ailleurs, attendre, passer au jour suivant, cliquer, attendre… Enfin, vous avez compris le fonctionnement quoi. Il n'y a rien de plus répétitif ni de plus lassant. Surtout que le petit fil conducteur qui est mis en place au début du jeu est ultra-léger n'évolue pas non plus puisque rien n'est brodé autour, pas d'événement pour venir chambouler votre ascension vers le haut du TOP, rien pour vous mettre des bâtons dans les roues, non, vous avancez juste. De toute manière, la sortie c'est tout droit, alors on va pas se prendre la tête ! De la même manière, il n'y a aucun renouvellement dans le gameplay ainsi que dans le déroulement de l'aventure. On fait toujours les mêmes choses, et même le "concert", qui se présente comme le truc le plus interactif du jeu est totalement dénué d'intérêt. En gros, en concert, on peut choisir le costume des idols, leur placement, la chanson qu'elles vont interpréter parmi une longue playlist de cinq titres (oui oui, cinq titres), et durant la chanson, on a juste le droit de bouger les caméras, faire intervenir de magnifiques effets spéciaux comme des papillons lumineux, de la neige artificielle ou des confettis (youpi !). Même pas la possibilité de passer en mode "jeu de rythme". Mais si encore c'était bien fait, le souci c'est que ce ne l'est pas du tout, c'est mal réalisé, pas intéressant. D'ailleurs, la partie dating est elle aussi mal fichue et sans intérêt. Le fait de draguer l'héroïne, composante assez commune à ce genre de jeux japonais, est une fois de plus sous exploitée. Déjà parce qu'il est simple de conquérir le cœur de notre belle déesse mais surtout et parce que cela n'apporte rien, vous aurez beau avoir rempli la jauge d'amour, il ne se passera rien de plus.A nouveau, on attend juste que les dialogues avancent pour passer à la suite.

Hyperdimension Neptunia PP, une simulation d'idol management sans saveur

Le constat est simple, peut-être pas accablant, mais décevant. Hyperdimension Neptunia PP est un jeu bâclé. Pauvre dans son gameplay comme dans son contenu, tout se restreint à cliquer sur quelques boutons pour passer aux jours d'après, sauf qu'ici, ça ne finira pas par un cataclysme ravageur… Juste par la fin du jeu. On s'ennuie la plupart du temps, malgré un certain potentiel, la simulation d'idol management étant rare en France, et malgré un côté addictif qui disparait rapidement pour laisser place à l'ennui. Le fait que la partie gestion soit trop simpliste, et que le challenge soit inexistant, fait d'Hyperdimension Neptunia PP un titre totalement insipide qui loupe sa mission de divertissement. Le seul bon point que l'on pourrait attribuer à Hyperdimension Neptunia PP est de donner envie aux joueurs néophytes de vouloir se pencher un peu vers la série de RPG, le background du soft étant certainement la seule chose bien faite et attrayante du jeu. Sinon, c'est un spin-off à réserver exclusivement aux fans de la série originale, le jeu étant bourré de fan service.

Note : 4/10

Tag(s) : #Test, #Jeux vidéo
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