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S'il y a bien une chose dans laquelle les Japonais excellent, c'est bien dans l'absurdité de leurs jeux vidéo. Cependant, il fut un temps où, pour avoir accès à ces jeux, il fallait souvent les faire importer directement du Japon pour pouvoir y jouer. Avec le temps, de plus en plus de ces jeux purent parvenir à passer nos frontières pour débarquer dans nos salons. Malheureusement, bien que beaucoup soient d'excellents jeux, il ne faut pas oublier que pour une autre partie ce n'est pas le cas… Akiba's Trip : Undead & Undressed, c'est de toi que je parle !

Il y a tellement de jeux que l'on aurait préféré voir arriver chez nous au lieu de ce Akiba's Trip 2. Cela dit, on aurait dû se méfier dès le début, ce n'est pas pour rien si le premier opus de la série développée par Acquire n'a pas vu le jour chez nous. Il faut appeler un chat un chat comme on dit, et dire qu'Akiba's Trip 2 est un mauvais jeu. Pourtant, il y avait du potentiel pour faire un bon jeu, avec un concept comme celui d'Akiba's Trip, on ne peut qu'attirer les petits curieux, encore faut-il pondre un truc de potable, ce qui n'est donc pas le cas d'Akiba's Trip ou en tout cas, pas sur le long terme. Car bien évidemment, un concept, aussi fou et bon soit-il, ne fait pas tout dans un jeu. Il faut que le gameplay tienne la route, que les graphismes tiennent la route, que tout soit réuni pour donner envie aux joueurs d'avancer. Ce n'est pas exactement le cas ici. Mais commençons par le plus intéressant, le scénario de ce nanar vidéoludique, histoire que vous ne soyez pas choqué par la suite. On y va ? OK. On incarne donc Nanashi, un jeune otaku qui, après un entretien d'embauche pour un boulot rémunéré en figurines rares, se réveille dans une cave sombre, attaché à une table, un mystérieux homme en costard à côté de lui. Ce dernier lui apprend qu'il a passé le test avec brio et qu'il est désormais prêt à commencer une nouvelle vie en tant que Synthister. Nanashi, terrifié, cherche à savoir ce qui lui arrive, il est perdu, il ne sait pas. Le type en costard lui explique, il est désormais un Synthister, sorte de super humains avec des réflexes et une force exceptionnelle. Cependant, le talon d'Achille de ces surhommes est le soleil, à la manière des vampires mais sans l'inconvénient du sang. Le job de Nanashi est alors simple, absorber l'énergie des gens de la ville d'Akihabara. Bien évidemment, Nanashi n'est pas bien content qu'on lui ait menti, où sont donc passées ces figurines qu'il voulait tant ? Menteurs ! Heureusement pour lui, une fille apparait, Shizuku Tokikaze, une Hunter, elle est là pour chasser les Synthisters, plus particulièrement l'homme mystérieux en costard ténébreux. Triste de ne pouvoir obtenir ses figurines, Nanashi se joint à la cause de Shizuku pour détruire les Synthisters et mettre un terme à leur plan maléfique !

Akiba's Trip : Undead & Undressed, tous à poil et sans complexe !

Je ne sais pas pour vous, mais moi, quand je lis un truc du genre, je deviens totalement dingue. Je n'ai qu'une envie, d'essayer le jeu, et c'est ça qui m'a fait essayer Akiba's Trip 2. Ce côté nanar de qualité. Tout est une question de sensibilité, il faut avoir des prédispositions pour apprécier ça, ce n'est clairement pas destiné à tout le monde. L'idée de base de cette histoire relève du génie (clairement), tout comme le concept qui se cache derrière. Pour faire simple, le but d'Akiba's Trip 2 va être de foutre tout le monde à poil. Ouais ouais. C'est en déshabillant les Synthisters que l'on va pouvoir les tuer. Comme des vampires je vous disais. Bon, on se rend très vite compte qu'on peut mettre quasiment tout le monde à poil, et on ne s'en privera pas, mais ce n'est pas le but de la chose. Akiba's Trip 2 étant un action-RPG, c'est 90% de combat qui compose l'aventure. Sauf que ces combats-ci disposent d'une composante plutôt particulière, mais très amusante. Vous avez le choix entre trois types de coups différents, les coups à la tête, les coups au torse et les coups aux jambes. En frappant ces trois zones, vous affaiblissez ainsi le vêtement qui s'y trouve, une fois celui-ci suffisamment endommagé, vous pouvez le retirer. Une fois tous les vêtements retirés, votre adversaire, si celui-ci est un Synthister, meurt. Il vous est aussi possible, lorsque vous avez affaibli assez de personnes, de déclencher un enchaînement de QTE permettant alors de désaper tous les vêtements des adversaires à la suite pour finir sur une explosion de slips et de strings multipliant alors l'expérience acquise. C'est super fun. Sauf que voilà, avec Akiba's Trip 2, le joueur passe par trois phases bien différentes. La première, la phase de découverte, celle durant laquelle l'on apprécie le jeu, où on le trouve fun, même bien. Vient ensuite la seconde phase, là déjà, c'est autre chose, on commence à se dire que c'est mal foutu et redondant mais bon, que c'est amusant. Intervient alors la troisième et dernière phase, celle de détestation totale du soft, on se dit que le jeu est vraiment nase, frustrant et qu'on a qu'une envie, le jeter par la fenêtre. Voilà en gros qui résume très bien Akiba's Trip : Undead & Undressed. Du coup, avec ce système de combas amusant viennent s'ajouter plein de petits défauts, des détails qui suffisent à tout foirer. C'est lent, très lent, c'est mou, très mou, et sur le long terme ce n'est pas viable, cela devient répétitif et on n'a plus vraiment envie d'aller s'amuser à dépoiler tout le monde dans la rue, ni même à dépoiler les méchants… A cela il faut ajouter la caméra à la ramasse et capricieuse, le manque de lisibilité, l'auto-lock qui lock rien du tout, les commandes qui ne répondent pas toujours et les ralentissements quasi constants.

Akiba's Trip : Undead & Undressed, tous à poil et sans complexe !

Et en dehors de son côté action, Akiba's Trip 2 est relativement chiant. On a un scénario qui, au début se montre plutôt cool, justement grâce à ce côté un peu série B, mais qui finalement n'a rien d'intéressant. Déjà parce qu'il est court, il faut environ 5 heures pour terminer la trame principale. Mais aussi parce que les quêtes secondaires n'ont aucun intérêt et sont barbantes. En gros, on passe son temps à courir de partout pour tuer du Synthisters, récupérer divers items pour des clients, prendre des photos de maids ou d'enseignes sexy pour des otaku timides, etc. On a même droit à une séquence de relooking pour un otaku qui veut conquérir le cœur de sa dulcinée ou encore de jouer le souffleur. Ce n'est clairement pas intéressant et on décide rapidement de zapper tout ça pour se concentrer sur l'histoire. On sent bien que ces quêtes ne sont là uniquement pour faire monter la durée de vie puisque grâce à elles, on passe tout de même à 20 heures de jeu. C'est bien dommage quand on sait qu'il y avait moyen d'écrire un truc vraiment passionnant et convaincant de bout en bout. Graphiquement c'est tout aussi mauvais, les décors sont moches et baveux, l'animation est mal réalisée, datée et rigide, c'est mou, là aussi les textures sont baveuses, enfin, ce n'est pas ce que l'on voudrait voir sur VITA, et encore moins sur PS3. En plus de quoi, l'affichage des PNJ est à la ramasse totale, ceux-ci s'affichant souvent très tard après que nous soyons passé à côté d'eux, il n'est pas rare de devoir faire demi-tour pour voir enfin l'un d'eux. D'ailleurs, c'est très gênant, parce que la ville d'Akihabara est modelée à la perfection, tout y est, les rues, les ruelles, les magasins, etc, sauf qu'avec un affichage moisi des PNJ, on a l'impression de naviguer dans une ville complètement vide. Avec par contre des chargements à chaque fois que l'on parcourt deux mètres, sinon, c'est pas drôle. Enfin, le dernier gros problème du jeu est sa difficulté. On se balade entre une facilité déconcertante et une difficulté aberrante. Soit on termine la mission en deux minutes, soit on la recommence deux trois fois avant de la réussir. Ca gâche le plaisir de jouer.

Akiba's Trip : Undead & Undressed, tous à poil et sans complexe !

On ne va pas se mentir, le peu d'intérêt que comporte ce titre réside uniquement dans l'originalité de son concept, déshabiller tout le monde. Sauf que cela ne suffit pas à faire un jeu. Cela devient très vite lassant et malheureusement, le jeu n'est rien d'autre que frustrant. Pourtant, il y avait de quoi faire : un scénario basique mais intéressant, une personnalisation assez bien fichue, des armes délirantes, la possibilité d'améliorer ses armes et vêtements. Mais non, Akiba's Trip 2 est plus énervant à jouer qu'autre chose, malgré ces quelques idées possédant un grand intérêt. Cela dit, en dépit de ses défauts, Akiba's Trip 2 parvient tout de même à nous faire passer quelques bonnes heures, seulement si l'on ne s'occupe que de la trame principale sans trop fouiner ailleurs. Ce n'est clairement pas le défaut du siècle mais que voulez-vous, il faut bien rigoler un peu…

Note : 4.5/10

Tag(s) : #Test, #Jeux vidéo
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